Il y a plusieurs siècles, Agra était connue sous le nom d’Agrabana, autrement dit le Paradis.
Son histoire remonte à plus de 2 500 ans et Ptolémée lui-même recensa la ville au 2ème siècle avant J.-C. Ce n’était à l’époque qu’un simple village. Sa promotion en capitale, des siècles plus tard, la mit à la merci des ambitieux de son temps et l’empereur Akbar y fit construire le fameux Fort Rouge dès 1565. Son règne apporta à la ville toute sa magnificence, les Moghols étant non seulement de brillants dirigeants mais aussi de grands bâtisseurs. Cependant, l’empereur Shah Jahan vola la vedette à son illustre aïeul. Le petit fils d’Akbar, que l’on décrit parfois comme étant un « bâtisseur compulsif », multiplia les joyaux architecturaux, les jardins, les incrustations de pierres précieuses dans le marbre … complétant ainsi l’œuvre de son grand-père, empreinte de grandeur et d’une finesse d’orfèvre. Agra, ancienne capitale de l’Inde fut détrônée par Delhi en 1648.
La ville constitue l’un des hauts lieux de l’art et de l’architecture moghols. Ses deux monuments les plus prestigieux, le Taj Mahal et le Fort Rouge, illustrent la perfection esthétique de l’art moghol sous cette fabuleuse dynastie. Chère au cœur des Indiens, Agra symbolise le faste et la grandeur d’une époque révolue.
A l’arrivée, visite du Fort Rouge, imposant édifice, qui se trouve lui aussi sur le coude du fleuve Yamuna. C’est le plus grand fort de l’Inde classé au patrimoine culturel de l’Unesco en 1983. Mentionné pour la première fois en 1080, ce n’était à l’époque qu’un simple fort en briques rouges, mais en 1565, l’empereur Akbar décidât de faire d’Agra sa capitale et il fit reconstruire le fort dans le but d’en faire un palais résidentiel. La construction dura huit ans pour s’achever en 1573. Le fort n’était plus seulement une résidence royale mais également un point militaire stratégique entouré de très hautes murailles de grès rouge de 2.5 kms de long surplombant de larges douves. Le fort abrita successivement Akbar le Grand, Jahangir son fils, Shah Jahan le Grand Bâtisseur, son petit-fils et Aurangzeb, son arrière petit-fils.
Véritable ville dans la ville avec ce dédale de bâtiments, le fort renferme de véritables joyaux gardés dans de petits palais. Le monument le plus délicat et le plus beau est le Moti Mahal, le Palais des Perles, tout de marbre blanc, que l’on doit au dernier des grands empereurs moghols, Aurangzeb.
L’ensemble présente de majestueuses proportions, des bâtiments harmonieux et un raffinement extrême dans la décoration des salles d’audience et des appartements royaux. Ce qui lui vaudra d’être pillé de toutes ses richesses au milieu du 18ème siècle.
OK En continuant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation des cookies afin d'assurer le bon déroulement de votre visite et de réaliser des statistiques d'audience. Paramétrer les cookies