Nous n'avions pas réservé d'hôtel, mais nous avons facilement trouvé des solutions d'hébergement dans chacune des villes où nous avons séjourné. Pour tout ce voyage, nous n'avons eu besoin que d'un budget très raisonnable, puisque les chambres d'hôtels, le transport et les restaurants ne sont pas très chers (compter 5 € pour un repas, 15 € pour une nuit pour deux, etc). Nous avions acheté le guide du Petit Futé, consulté le site de l'Organisation Touristique Serbe et quelques blogs intéressants, par exemple celui de Yougosonic.
Depuis longtemps, je souhaitais visiter la Serbie et l'Europe de l'Est en général. Après quelques jours à Budapest, je suis donc parti en train (avec ma compagne française) jusqu'à la première ville serbe, au nord de la Serbie : Subotica. Par rapport à la capitale hongroise, l'architecture est évidemment moins majestueuse, mais elle semble même plus baroque : les larges dômes routes de l'Hôtel de ville rappellent les gravures anciennes à propos de la Russie, et pourtant, l'influence hongroise est toujours très présente, notamment parce que la moitié des habitants parlent hongrois, et les plaques qui indiquent le nom des rues ou les boutiques sont souvent rédigés dans cette langue.
Il y a des cafés très sympathiques à Subotica, et même un restaurant asiatique, mais nous avons préféré un goulasch de Voïvodine (c'est le nom de cette région) très similaire à ceux goûtés à Budapest. Pour ce qui est de l'hébergement, plutôt que de dormir en centre ville dans une auberge, nous avons pris un bus (il existe aussi des taxis pas très chers) et nous avons gagné Palic, en banlieue, une charmante petite bourgade autour d'un lac artificiel très calme, où nous avions réservé une chambre dans une villa. Le lendemain, ce sont les bords du lacs que nous avons exploré : un lieu de villégiature et de repos qui plaît beaucoup aux habitants du coin, et il y a de quoi. On peut un déguster un café en regardant les vagues, se baigner ou même faire du voilier. Nous avons passé une partie de l'après-midi au zoo, qui est aussi bien aménagé que celui de Budapest, mais en plus « aéré ».
Pour gagner Novi Sad, la capitale régionale, le plus simple est de prendre le bus : on est sûr de partir à l'heure convenue, alors que ce n'est pas toujours le cas, paraît-il, avec les trains (ou alors il faut prendre les lignes internationales). Bref, deux heures sur l'autoroute, et nous voici à Novi Sad, sur les bords du Danube. De fait, sur les deux bords : d'un côté se trouve le centre (ancien, vivant et calme à la fois) ; et de l'autre la forteresse, avec une vue imprenable sur le fleuve, où se déroule aussi chaque été le festival de rock Exit (pour les amateurs).
Après une visite au musée de la Voïvodine (où nous avons appris que, parmi les nombreuses minorités qui ont peuplé cette province figuraient aussi des Français), nous avons essayé de passer la soirée dans un bar où la musique n'est pas trop envahissante pour permettre de discuter. Ce n'est pas si facile, parce que, en Serbie, le soir, les hauts-parleurs vibrent partout... Finalement, quelqu'un nous a conseillé un endroit plus calme, où nous avons bu quelques verres de vin (plutôt corrects) dans un super petit jardin japonais, au Café des Radios (il y a des radios partout sur les murs, à l'intérieur) avec des habitants qui parlaient très correctement anglais.
Voyager en Serbie n'est pas très compliqué, et surtout pas très cher : on peut changer de l'argent liquide à chaque coin de rue, les gens parlent anglais ou même français, et, si on demande son chemin à quelqu'un, il prend le temps d'expliquer tout cela (ou même de dessiner un plan!). Novi Sad est une petite ville, mais il y a une vie alternative très active, avec des endroits comme la Maison Noire (Crna Kuca) qui proposent presque tous les soirs des activités culturelles intéressantes, même si, et cela nous a bien étonné, ils ne sont pas beaucoup fréquentés par le public local...
Après trois jours à Novi Sad, nous sommes enfin arrivé à Belgrade. L'ancienne capitale de la Yougoslavie m'avait toujours semblé être un lieu très actif, et j'avais entendu parler du cinéma Zvezda, occupé par des activistes qui y projettent des films. Nous y sommes allés, et, effectivement, l'énergie qui se dégage de cette ville existe toujours.
Au delà des lieux touristiques bien connus (le parc et la forteresse de Kalemegdan, la rue Skadarlija, la cathédrale Sainte-Sava), il y a beaucoup à faire dans la capitale serbe : des cafés, des salles de concert, des cliniques privées (Belgrade se spécialise dans le tourisme médical, et depuis peu dans le tourisme dentaire), des centres commerciaux, des restaurants traditionnels... Les hôtels (mais aussi les chambres chez l'habitant) sont un peu plus chers dans cette ville que dans le reste du pays, mais il reste des auberges de jeunesse peu fréquentées hors saison.
Pour conclure, la Serbie est une destination de vacances originale, riche en surprises, où l'on peut se « dépayser » sans en avoir l'air : de l'extérieur, tout semble identique à la France (les mêmes voitures, les mêmes immeubles, etc), mais beaucoup de détails, par exemple la diversité des cultures, de langues et des peuples qui cohabitent sur le même territoire, permettent de revenir chez soi avec un peu de recul, en comprenant que ce qui est « normal » chez nous ne l'est pas ailleurs. Voilà une bonne raison de voyager, non ?
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